La dépression est une maladie qui affecte grandement le quotidien des personnes qui en souffrent. Dans ces conditions, il est normal que l’activité professionnelle soit elle aussi touchée. Elle peut d’ailleurs être dans certains cas un facteur déclenchant de la maladie.
Après avoir publié plusieurs articles sur l’arrêt maladie pour dépression, qui explorent différents cas et aspects de la question, nous avons regroupé ici toutes les informations essentielles en un seul article pour répondre à toutes les questions que tu te poses.
Si l’arrêt maladie en cas de dépression est un sujet qui t’intéresse et si tu te poses des questions comme : “quelles sont les modalités de l’arrêt maladie pour dépression, que tu sois salarié, fonctionnaire ou en période de préavis ?” ou “peut-on partir en vacances durant un arrêt maladie pour dépression ?” Tu es au bon endroit, nous allons aborder ces questions parmi d’autres et t’offrir des conseils pratiques.
La dépression, reconnue comme une maladie à part entière
Même si la dépression souffre encore de stéréotypes, il n’en reste pas moins qu’elle est reconnue comme une maladie à part entière nécessitant un traitement et des soins particuliers. Nul ne sort de la dépression sans aide extérieure. Et bien qu’il s’agisse d’un trouble de l’humeur, elle ne se soigne pas simplement avec un peu de bonne volonté.
Comme toute maladie, elle peut donner lieu à un arrêt de travail. Cela inclut les dépressions liées au burn-out, aux troubles anxiodépressifs, ou encore aux conditions de travail dégradées. Dans certains cas, la dépression peut même être considérée comme une maladie professionnelle s’il est prouvé qu’elle est directement liée aux conditions de travail du salarié.
Qu’est-ce qu’un arrêt maladie pour dépression ?
Un arrêt maladie pour dépression permet au salarié de souffler loin de son travail pour un moment. S’éloigner temporairement de son emploi permet de se concentrer sur son rétablissement. Il s’agit bien évidemment d’un arrêt prescrit par un médecin, d’ordinaire un médecin traitant ou un psychiatre, qui déclare que la personne n’est pas en mesure de continuer son activité professionnelle en raison de la maladie. Cet arrêt peut durer quelques semaines, voire plusieurs mois, dépendant de la gravité des symptômes dépressifs.
Il est important de préciser que les informations relatives à l’état de santé du salarié restent confidentielles et que le volet transmis à l’employeur ne comporte aucune information d’ordre médical.
Le salarié qui est en arrêt maladie pour dépression, bénéficie d’indemnités quotidiennes versées par la sécurité sociale, comme dans le cas de n’importe quel arrêt maladie. Néanmoins, il est important de bien vérifier les détails de sa convention collective pour connaître les modalités spécifiques à son entreprise. Il peut exister une période de carence (qui n’excède pas 3 jours) pendant laquelle aucun salaire ou indemnité n’est versé.
Le préavis et l’arrêt maladie pour dépression
Si un salarié est en période de préavis (rupture du contrat) mais qu’il tombe malade dans ce laps de temps, la situation peut devenir un peu plus compliquée. Le préavis et l’arrêt maladie pour dépression soulèvent des questions : le préavis est-il suspendu ? Le préavis est-il prolongé de la durée de l’arrêt maladie ? En général, l’arrêt maladie pendant un préavis suspend la durée de ce dernier. Il ne reprendra qu’au terme de l’arrêt maladie.
Arrêt maladie du fonctionnaire pour dépression
Les fonctionnaires peuvent eux aussi être concernés par les arrêts maladie pour dépression, avec des règles qui varient légèrement par rapport au secteur privé. Le fonctionnaire en arrêt maladie pour dépression peut bénéficier d’un congé de maladie ordinaire (CMO) ou d’un congé de longue maladie (CLM), en fonction de la gravité de son état.
- Le congé de maladie ordinaire (CMO) : il permet au fonctionnaire de s’absenter pendant une durée maximale d’un an, avec un maintien partiel ou total de son salaire dépendant de la durée de l’arrêt.
- Le congé de longue maladie (CLM) : il peut être accordé pour une durée qui va jusqu’à trois ans, si la dépression est jugée particulièrement grave. Il est renouvelable tous les six mois sur avis médical.
Dans les deux cas, la prise en charge par la sécurité sociale et l’administration varie, mais elle est assurée sous réserve d’une attestation médicale.
Licenciement pendant un arrêt maladie pour dépression
« Si je suis salarié, peut-on me licencier pendant un arrêt maladie pour dépression ? » En principe, non ! Le licenciement en raison de l’état de santé du salarié est illégal et peut être considéré comme une discrimination. Pour autant, l’employeur doit pouvoir gérer et organiser son entreprise librement, c’est-à-dire sans que les arrêts de travail apportent de perturbation importante.
Un licenciement pendant un arrêt maladie pour dépression peut bel et bien avoir lieu. Charge à l’employeur de démontrer la perturbation qui est apportée à l’entreprise : impossibilité de remplacer le salarié, désorganisation…
Autre cas de figure, il est possible que suite aux arrêts maladie, le salarié soit reconnu inapte à son poste de travail, sans possibilité d’aménagement de poste ou de reclassement dans l’entreprise ou dans le groupe. Cette procédure passe par une évaluation de la médecine du travail, qui détermine l’incapacité du salarié à poursuivre son travail, et peut impliquer une reconnaissance par le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles.
« Puis-je partir en vacances pendant un arrêt maladie pour dépression ? »
La réponse dépend en grande partie du contexte et des recommandations médicales. Si les vacances sont considérées comme bénéfiques pour ton rétablissement, alors le médecin peut autoriser ton déplacement.
L’arrêt de travail comporte une rubrique « éléments d’ordre médical » qui permet au médecin de préciser les activités autorisées pendant l’arrêt de travail. Il convient de t’y référer avant toutes choses.
L’arrêt de travail précise également si les sorties sont autorisées avec ou sans restriction d’horaire. Bien souvent les sorties ne sont autorisées que de 9h à 11h et de 14h à 16h.
Néanmoins, il faut savoir que la sécurité sociale et l’employeur doivent être informés de tout projet de vacances pendant un arrêt maladie. Partir en vacances en arrêt maladie pour dépression sans autorisation médicale peut entraîner des sanctions, voire la suspension des indemnités journalières. Un conseil clé ici est de te référer aux indications du médecin traitant avant de prévoir ton séjour.
Il est possible de changer de résidence pendant l’arrêt de travail mais il convient de le mentionner afin de permettre les visites de contrôle. L’arrêt de travail indique le domicile où la personne peut être visitée. Par ailleurs, si tu quittes le champ d’intervention de ta CPAM, il faudra au préalable l’en informer et obtenir son autorisation.
Vouloir se changer les idées lorsqu’on souffre de dépression est une bonne chose mais il est important de s’organiser dans le respect des conditions de l’arrêt de travail. Si tu souhaites prendre soin de ta santé mentale depuis le confort de ton domicile, c’est possible avec notre programme Ecloria. Il te permet de changer ta perspective de l’intérieur pour voir le monde différemment.
L’importance de la médecine du travail et du médecin généraliste
Généralement, le médecin généraliste est à l’origine de la prescription de l’arrêt de travail. Par la suite, la médecine du travail sera éventuellement amenée à prendre le relai. Lorsque les arrêts de travail se succèdent ou dépassent une certaine durée, elle est sollicitée et intervient dans le cadre d’une visite médicale de reprise. Cette visite médicale permet de vérifier si tu es en état de reprendre ton poste ou si tu as besoin d’un aménagement des conditions de travail.
Le médecin généraliste ou le psychiatre reste l’interlocuteur principal pour poser un diagnostic, proposer un traitement (qui peut inclure une thérapie, des médicaments antidépresseurs, ou des séances de psychothérapie) et rédiger l’arrêt maladie. Il est recommandé de le consulter régulièrement pour faire le point sur l’évolution de la dépression et adapter les traitements au besoin.
La dépression : une prise en charge nécessaire
Que ce soit dans le secteur privé ou public, la dépression est aujourd’hui largement reconnue comme une maladie à part entière qui nécessite une prise en charge adaptée. Si un salarié présente des symptômes dépressifs graves qui vont jusqu’à des idées suicidaires ou un ralentissement psychomoteur, il doit être encouragé à demander de l’aide dès que possible. Les employeurs, les collègues, et les proches doivent être sensibilisés à cette réalité pour contribuer à la guérison de la personne concernée.
Tu peux sortir de la dépression grâce à un arrêt maladie. Ce temps de pause ne doit pas être sous-estimé car il te permet de prendre du recul et de te concentrer sur ta santé mentale et physique. Que tu sois salarié dans le secteur privé ou fonctionnaire, des droits existent pour te permettre de traverser cette épreuve dans les meilleures conditions possibles.
Enfin, nous tenons à te rappeler qu’un arrêt maladie pour dépression n’est pas un signe de faiblesse. C’est au contraire une démarche courageuse qui te permet de te donner les moyens de guérir.
Il est important de mettre en place des actions pour sortir du cercle infernal de la dépression. La dépression est une maladie qui petit à petit ronge ta joie de vivre et ton estime personnelle pour ne laisser place qu’à une vision sombre de ton présent et de ton futur.
A voir dans cette présentation :
✔ Ce que nous cachent les géants des laboratoires pharmaceutiques
✔ Les 4 zones du cerveau responsables de la dépression
✔ Un traitement avant-gardiste pour en terminer avec la dépression