La dépression n’est pas seulement une épreuve pour la personne qui en souffre. C’est une tempête silencieuse qui bouleverse également tous ceux qui gravitent autour d’elle, à commencer par le couple. Quand celui ou celle qu’on aime traverse un épisode dépressif, on se retrouve souvent démuni. On commence par ne plus reconnaître l’autre…et ensuite on commence à douter de soi.
Faire face à une dépression, ce n’est pas seulement supporter la tristesse, le retrait, la fatigue extrême ou les symptômes de la dépression, c’est aussi affronter ce qu’on ne dit pas toujours à voix haute. Ce sont les remises en question, les doutes, le sentiment de distance et même de rejet. C’est une période difficile qui pousse à prendre des décisions, mais aussi, et surtout, à faire le point sur la relation.
Quand la dépression chamboule la dynamique du couple
Dans le tourbillon de la dépression, l’équilibre à deux est mis à rude épreuve. L’un s’éteint peu à peu, tandis que l’autre tente de garder le cap, d’être présent, fort, disponible… sans toujours savoir comment s’y prendre. Ce déséquilibre peut créer une faille. Une incompréhension mutuelle. Celui qui souffre de dépression ne le choisit pas. Il ne veut pas se couper du monde, encore moins de la personne qu’il aime. Mais il est épuisé. Il n’a plus goût à rien. Il peut même ressentir une diminution de l’amour de soi, et donc, de l’ouverture à l’amour de l’autre. Il devient difficile de recevoir une caresse, un compliment, un geste d’affection quand on ne se sent plus digne de les recevoir.

Antidépresseurs dans le couple
À la dépression s’ajoutent parfois les effets secondaires de certains traitements antidépresseurs. Et parmi eux, la prise de poids arrive souvent en tête. Cela peut sembler secondaire… voire un peu superficiel, mais quand on traverse déjà une période difficile, quand on se sent vidé, épuisé, triste sans raison… l’apparition de nouveaux complexes physiques devient un poids en plus. Se voir changer, s’en vouloir de ne plus rentrer dans ses vêtements, se regarder de travers dans le miroir… fragilise l’estime de soi.
Beaucoup se sentent mal dans leur peau, se jugent, se comparent à leur reflet d’avant. Ils se demandent où est passé leur ancien corps, leur énergie qu’aime tant leur partenaire. Lorsque le regard qu’on porte sur soi devient cruel, il devient aussi difficile d’imaginer que l’autre puisse encore nous aimer, nous désirer.

C’est un cercle vicieux :
- plus on se sent mal dans son corps, plus on se referme
- plus on se referme, plus on s’éloigne de l’autre
- plus on s’éloigne, plus le lien de couple se distend
Ce n’est pas qu’une question d’apparence. C’est une question d’amour de soi. Et sans amour de soi, difficile de croire à l’amour de l’autre…
Pourquoi les antidépresseurs font-ils grossir ?
Plusieurs pistes peuvent expliquer ce phénomène. Attention, tous les antidépresseurs ne font pas grossir… mais certains ont un mode d’action qui vient bousculer l’ équilibre du corps. En voici les principales raisons :
- Augmentation de l’appétit : certains antidépresseurs agissent sur les neurotransmetteurs liés au plaisir (notamment la sérotonine) et peuvent stimuler la faim ou l’envie de sucre.
- Ralentissement du métabolisme : quelques molécules peuvent diminuer légèrement le métabolisme de base, ce qui fait que le corps dépense moins d’énergie au repos.
- Rétention d’eau : dans certains cas, une prise de poids rapide est en fait liée à une rétention hydrique plus qu’à une vraie prise de graisse.
- Fatigue accrue : la somnolence ou le manque d’énergie, fréquents en début de traitement et l’anhédonie peuvent réduire l’activité physique… ce qui influence aussi le poids.
- Modification de la manière dont le corps stocke les graisses : en particulier avec certains antidépresseurs tricycliques ou certains ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), le corps peut être plus enclin à stocker les graisses, notamment au niveau abdominal.
Cela ne veut pas dire que le traitement est mauvais mais tout simplement qu’il agit… mais qu’il peut aussi impacter autre chose que l’humeur. Néanmoins, une prise en charge doit être globale, tu as le droit de dire que tu veux te sentir mieux dans ta tête et dans ton corps. Ce n’est pas une exigence de plus, c’est une réalité humaine. On peut dans ce cas-ci, demander un changement d’antidépresseur ou un ajustement de la dose.
Les antidépresseurs peuvent aider, même s’ils ont des effets secondaires, il faut apprendre à les apprivoiser. Il existe des méthodes, des accompagnements, des espaces comme Ecloria pour soutenir les personnes qui souffrent de dépression mais également ceux qui cherchent à renouer avec leur paix intérieur, t’aider toi, à retrouver ton équilibre.
Aider son partenaire sans se perdre soi-même
Si tu vis avec une personne souffrant de dépression, tu sais à quel point cela peut t’atteindre toi aussi. Tu veux aider ton partenaire, mais tu ne sais pas toujours comment t’y prendre. L’important, c’est d’abord de mieux comprendre ce qu’il ou elle traverse. La dépression est une maladie, pas un caprice, ni un manque de volonté. Elle altère le fonctionnement du cerveau, les émotions, la motivation, le sommeil, la libido… bref, tout ce qui fait qu’on se sent vivant.

Il ne s’agit pas de “secouer” la personne, mais de lui proposer, petit à petit, un soutien. Parfois cela passe par de petites choses :
- aller marcher ensemble
- préparer un repas
- regarder un film
- simplement être là
Et surtout, proposer de l’accompagner dans une démarche de soin, que ce soit en consultant un médecin, en entamant une thérapie, ou en essayant des approches alternatives.
Le couple face à la remise en question
Ce genre d’épreuve amène inévitablement une remise en question. Est-ce qu’on s’aime encore ? Est-ce que ça vaut le coup de continuer ? Est-ce que l’autre m’aime encore, malgré les silences, les absences ? Toutes ces interrogations sont normales. Elles ne signifient pas que le couple est condamné. Elles témoignent simplement d’un besoin de réajustement. De retrouver un nouveau langage. Une nouvelle façon d’aimer. Et parfois, cela passe aussi par une prise de conscience : chacun peut être fatigué. Le partenaire aidant peut lui aussi ne plus y arriver. Ce n’est pas abandonner. Il est important que chacun prenne soin de soi !
Comment faire le point ?
À un moment donné, il devient nécessaire de faire le point. Ensemble, ou avec l’aide d’un tiers. Thérapie de couple, accompagnement individuel, dialogue profond… Peu importe la forme, tant qu’il y a une volonté commune de traverser cette tempête à deux. Il est important de nommer les choses, de dire “j’ai peur”, “je me sens seul”, aussi “je t’aime encore, mais j’ai besoin qu’on trouve un nouvel équilibre”. Un couple, ce n’est jamais une ligne droite, c’est un chemin sinueux, avec ses descentes et ses ascensions. Et la dépression, aussi violente soit-elle, peut être une occasion de transformation.

Une méthode pour retrouver son centre
C’est là que nous intervenons. Notre méthode douce, respectueuse et holistique t’aide à prendre soin de ta santé mentale, à retrouver une forme de clarté intérieure. Elle te donne l’occasion de te reconnecter à toi-même, explorer ce que tu ressens vraiment, cultiver ta voix intérieure. C’est aussi une façon de sortir de l’automatisme, d’écouter ce qui a besoin d’être entendu, de te recentrer pour mieux avancer. Parce qu’en fin de compte, tu mérites d’être bien. De retrouver une relation épanouie, avec l’autre… et avec toi-même.
A voir dans cette présentation :
✔ Ce que nous cachent les géants des laboratoires pharmaceutiques
✔ Les 4 zones du cerveau responsables de la dépression
✔ Un traitement avant-gardiste pour en terminer avec la dépression
